Après un an à profiter gratuitement de l’offre d’Ikoula (voir article précédent), qui consistait en un VPS Flex’Server 2 (1 CPU, 512 Mo de RAM, 50 Go de stockage pour 10 € HT/mois normalement), et ayant ainsi — grâce à cette offre, merci encore Ikoula ! — passé le cap du mutualisé vers le dédié, un monde totalement nouveau c’est ouvert à moi. Ce monde nouveau c’est celui d’être root sur une machine dédiée directement connectée à Internet, de pouvoir y installer ce que bon me semble (du choix de la distribution à celui des logiciels), et configurer le tout à ma manière.
A la fin de cette année offerte, j’avais fini par installer un nombre non négligeables de services supplémentaires par rapport à un simple site web, services qui m’étaient devenus indispensable.
Il n’était donc plus question de quitter le monde du dédié. Leur offre hameçon gratuite a ainsi fonctionné comme sur des roulettes, j’ai mordu à pleine dents dedans et me suis paradoxalement retrouvé dépendant de cette liberté.
L’expiration de l’offre étudiante gratuite approchant, je me suis donc posé la question de rester chez Ikoula, où le service rendu était top pour du VPS (comme dit dans l’article précédent, aucun souci majeur rencontré en un an et les contacts avec le support technique et commercial fut à chaque fois exemplaire), ou d’aller voir ailleurs, même si cela impliquerait de devoir migrer cette fois ci non pas seulement un site web, mais une machine complète et ses services logiciels et configurations associées. Ceci représentait plusieurs journées/soirées de travail en perspective, donc il fallait que cela en vaille le coup, donc qu’une offre plus attirante que le Flex’Server relativement à mes nouveaux besoins soit disponible ailleurs.
Il faut dire qu’avec cette découverte du monde du dédié, j’avais installé des services jusqu’à m’approcher déjà des limites du serveur virtuel, et je commençais déjà à m’y sentir un peu à l’étroit.
C’est ainsi qu’après quelques soirées passées à comparer différentes offres de VPS et petit dédiés, j’en ai conclu que le meilleur rapport qualité/prix au vu de mes besoins était un Kimsufi « mKS 2G » de chez OVH. Pour le même prix que le Flex’Server 2 de chez Ikoula (10 € HT/mois) je disposerai d’un CPU Intel Atom N2800 @ 1.86GHz, 2 Go de RAM et 500 Go de stockage, ce qui représente une sensible amélioration au niveau de la marge de manoeuvre par rapport au Flex’Server.
La décision prise de migrer vers le Kimsufi, j’avais prévu une marge de sécurité de 10 jours avant l’expiration de la machine chez Ikoula pour mener toute la migration à bien, dont un weekend totalement dédié à effectuer le gros de la migration.
Une fois le Kimsufi livré (en moins d’une heure), première étape, le redémarrer en mode rescue afin de me permettre d’y installer une Debian vanilla en lieu et place de la version d’OVH. Non que je doute du bien de cette version dont le noyau est personnalisé (et durci apparemment) par OVH, mais bon je préfère partir sur une base que je maitrise parfaitement et sans surprise. L’installation de la Debian s’effectue à la bourrin en repartitionnant les disques durs directement depuis le système de récupération, et en « débootstrappant » Debian directement, sans oublier de faire la config minimale (compte utilisateur, conf réseau, Openssh… cf. la documentation) avant de redémarrer sur le système fraichement installé.
S’en est ensuivi par le transfert des données utilisateurs, d’une archive de « /etc » depuis le serveur précédent et ensuite la réinstallation un par un de tous les services que j’avais sur le Flex’Server.
Il est excessivement agréable de constater que dans la majorité des cas il suffit d’installer le paquet logiciel correspondant au service, de copier et/ou adapter les fichiers config à partir de l’archive importée depuis le serveur précédent, et d’importer les éventuels fichiers de contenus et/ou bases de données puis de mettre le contact pour que cela fonctionne \o/. Je craignais particulièrement la migration de toute la smala « Postfix + dovecot + amavis + spamassassin + clamav » car quand j’avais mis en place initialement tout ceci sur le Flex’Server c’était un domaine tout nouveau pour moi et assez complexe à appréhender, mais tout c’est passé quasi sans accrocs.
Pour l’ensemble des services il a été possible de laisser tourner le service déjà sur le Flex’Server quasi jusqu’à la dernière minute avant le basculement vers le Kimsufi, ce qui a ainsi permis de minimiser les indisponibilités.
Bref au lieu de 10 jours de migration prévus, je n’ai finalement eu besoin que de 2 jours « quasi » complets (un WE) plus 2/3 soirées à peaufiner le tout, pour migrer l’ensemble des services et même en ajouter quelques autres au passage 🙂
Mission accomplie.
Cet article très en retard par rapport à la date d’exécution de la migration (elle eut lieu mi février dernier) sert principalement à annoncer mon prochain article un peu plus ambitieux, qui sera de lister l’ensemble des services que j’ai mis en place sur mon serveur, afin de donner un retour d’expérience sur ceux-ci et au cas où ça pourrait donner de l’inspiration a d’autres pour mettre en place des services similaires.
J’espère pouvoir le publier avant la fin du weekend prochain, mais rien de garanti 😉